Hier soir, très bon téléfilm sur Arte. Pas directement sur le sujet. Mais qu'est-ce que ça y fait penser.

En Allemagne, ils ont 2 ou 3 ans d'avance, grâce à la politique du SPD, parti de gauche gouvernementale...

C'est l'histoire de deux amis. Deux architectes. L'un réussi sa vie professionnelle. L'autre galère. Il n'a plus d'assurance sociale. Mais il ne cesse d'avoir des malaises. Son ami lui prête sa carte d'assurance sociale pour qu'il puisse aller voir un médecin. Pour savoir ce qu'il a. Parce que sans carte d'assurance maladie, pas de possibilité de se faire soigner. En fait, il est très malade. Vraiment très malade. Leucémie. Traitement lourd.

Episode dans une pharmacie. La pharmacienne lui demande 120 euros. Il s'étonne, car il pensait que la carte d'assurance prenait tout en charge... On lui répond : "c'est ce qui reste à votre charge, sinon ça ferait plus de 1000 euros". Je ne me souviens plus la phrase exacte. Mais c'était : "ça reste à votre charge pour vous responsabiliser". Comme si on le demandait de tomber malade. Comme si on avait besoin d'être responsabilisé pour suivre un traitement.

Puis la suite. L'ami qui a prêté sa carte qui découvre qu'il commet une escroquerie à l'assurance. Qu'il risque de devoir tout rembourser. Il essaie de faire assurer son ami malade, mais là, discussion sur-réaliste : ah nan, il y a un délai avant d'être couvert. On n'assure pas les gens déjà malades. "vous vous rendez pas compte, le principe de l'assurance c'est qu'il faut payer pour tout le monde, et tout le temps"... mais si t'es malade, tu peux pas t'assurer. Alors pourquoi avoir des assurances privées si leur objectif c'est de n'avoir que des clients qui ne sont pas malades ?... quelle idée saugrenue de vouloir privatiser la santé...

Bref, ce film m'a encore plus filé les j'tons. On pense toujours qu'on veut avoir son assurance à soit pour ne pas payer pour les pauvres, les bougnoules, les irresponsables... mais quand c'est un proche qui n'est pas assuré, on doit réagir comment ?... On doit le laisser crever en regrettant qu'il n'ait pas eu les moyens d'avoir une vraie assurance ?... Tel était donc le sujet de ce film.