Nous sommes le peuple le plus génial, le plus courageux et celui qui a les meilleurs politiques hommes ou femmes.
Tourmenté par l’impression de voir un mauvais film, d’être embarqué dans un train fou, j’essaye de me rassurer en me répétant : nous somme le peuple …
Mais pourquoi donc suis-je aussi inquiet ? Est-ce le prix des carburants, l’inflation ou une vieille douleur dans le dos qui me tient éveillé à quatre heures du matin ?
Je l’ignore, n’empêche que en regardant autour de moi je suis surpris de nous voir tous ensemble grenouiller allègrement dans ce bourbier.
Alors pour me rassurer je tente de trouver celui qui joue le Diogène à moins que ce soit moi.
En attendant le grand bouleversement qui inexorablement se rapproche, je suis tout de même curieux de savoir où se cache ce grand visionnaire que nous méritons bien de donner au monde. Hélas mes yeux se fatiguent à scruter les visages entrevus et force est de reconnaître : personne !
Je me surprends même à espérer que des « pays émergeants » (quelle jolie expression non!) viendra la clairvoyance. Sans grand espoir hélas.
Il est quand même incroyable de constater, que non content d’avoir mis le bazar dans cette ridicule petite planète, l’homme reste toujours aussi aveugle et sourd. A moins que ce soit toujours aussi cupidement imbécile.
Doucement je me marre en pensant à ces richissimes humains qui étalent sans vergogne leur puissance dorée. Je jubile avec délectation en imaginant ces mêmes potentats étalés sur le pont de leurs magnifiques yachts écrasé de chaleur et tentant en vain de trouver une bouffée d’oxygène. Ou, mieux encore, cramponnés à leur magnifique fauteuil de cuir du salon, alors qu’ils sont ballottés comme de vulgaires salades  par les tempêtes de la nature déboussolée. La scène impayable du grand PDG d’entreprise puissante, accompagné de l’incomparable beauté de sa compagne du moment et du « staff » de crise dans son « jet privé ». Il est pale, muet et recroquevillé dans son siège. La peur bleue le torture, alors que son magnifique joujou volant avec intérieur en loupe de noyer est aux prises avec l’effroyable tempête qui va le jeter au sol.
Bien entendu, nous misérables péquins de piétaille, nous avons déjà été décimé par la faim, la peste et le choléra.
Mais toujours le silence sépulcral de nos incomparables dirigeants sur ce qui doit être maintenant décidé sans détour.
Qui sera le « cassandre » qui osera dire la vérité sur notre futur commun. Fini les ballades en voiture faute de carburant accessible. Les propriétaire de grosse cylindrée ont intérêt a envisager d’acheter dors et déjà des véhicules blindés, car la vindicte populaire est difficilement contrôlable par des forces de l’ordre où même là règne le chaos.
Que dire de ces politiques qui ont tout fait pour faciliter les véhicules privés consommateurs de carburants au détriment de défunts « services publics » qui offraient au moins l’avantage de servir au transport de masses avec un apport d’énergie minimum. Comment rétablir des réseaux de voies ferrées denses au service d’une majorité alors que tout a été fait pour les sacrifier sur l’autel du profit maximum d’une minorité.
Qui pourra justifier de l’orientation insidieuse donnée aux masses populaire pour les pousser à devenir d’énormes (au sens physique) consommateurs bêlants et lobotomisés (opération chirurgicale consistant a priver l’humain d’une partie de son cerveau le privant du coup d’une grande partie de son libre arbitre) Précision justement destinée à ces derniers.
Faite moi plaisir,  commencez déjà à analyser ce que signifie plus de pétrole pas cher pour notre mode de vie avec tous ce que cela implique comme suppression. C’est incroyable vous verrez, et ne vous cachez pas les yeux c’est notre avenir.
Puis pour vous donner de quoi réfléchir, tentez de trouver une solution de remplacement. Là aussi pas évident non ! A moins d’accepter d’avance de revenir à la voiture à cheval et aux vacances à la campagne, je ne vois pas grand-chose.
Terminé les grands voyages en avion, voiture automobile et même en train. Hé oui, car pour aller de Paris à Trifouilli les oies c’est pas facile sauf à sauter de train en marche. D’ailleurs, il n’y a plus de gare, de poste, de docteur, d’hôpital, de pharmacie, de boulangerie, de boucherie et même pas un bar pour noyer son désespoir dans l’alcool.
Ce n’est pourtant pas les excellents politiques qui nous manquent, ni même les géo trouve tout.
Quand au travail comment produire quoi que ce soit sans énergie suffisante pour que les « travailleurs » puissent venir se placer fidèlement derrière leur machine. Et pour vendre à qui dans des grandes surfaces vides de clients qui ne peuvent plus se déplacer qu’en vélo. Je vois mal charger un caddy sur le porte bagage du byclar  exhumé de la cave.
Quel sera le citoyen de ce vaste monde qui se lèvera enfin et nous donnera l’impulsion implacables pour les autres.
N’oubliez pas le plus important : nous avons tous la même chaîne qui nous tiens attachés à notre planète. Ou alors ! bienvenue en salutaire pour redevenir de modestes humains qui vivent sur ce gros morceau de caillou lancé à travers l’espace.
Qu’il se réveille maintenant et qu’il se montre, nous sommes déjà nombreux à l’attendre. Il faut bousculer sans ménagement tous ces conformistes munis d’œillères et aux oreilles bouchées. Nous sommes tous dans la même galère ! Personnes n’y échappera ! Alors baste de lénifiants discours télévisé ou pas ! Assez de complaisances coupables envers certains et de rigueurs Enfer !