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Je ne pouvais pas passer à coté de ça :
Imperturbable, Keith Brace-John n'a pas cillé. Il est resté d'une grande politesse. Pourtant, cet employé municipal de la commune de Harrow, dans le nord de Londres, vient d'entendre, dans ses oreillettes, une succession de bips qui lui indiquent que son interlocuteur au téléphone est probablement en train de lui mentir. Et sur son écran d'ordinateur, la mention "risk indicated" s'est affichée en gros pour lui signifier le même message.
Titre : Un détecteur de mensonge contre la fraude aux allocations à Harrow, près de Londres
Date : 16/12/2008
Editeur : Le monde
Auteur : Virginie Malingre
Lien : http://www.lemonde.fr/europe/article/20 … _3214.html
a+.
Matou
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NB : cet appareil est abusivement appelé détecteur de mensonges. Il serait plus juste de l'appeler détecteur de stress.
Du coup, on comprend mieux l'intérêt de déployer ce genre d'outil dans une administration au fonctionnement obscur et déroutant à laquelle sont confrontés des gens en situation de fragilité qui doivent cependant défendre leurs maigres droits à ne pas crever de faim...
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A quand l'application (comme dans un vieux gag) de ce merveilleux appareil pour les entrevues d'hommes et de femmes politiques en public et à la télé? Je suis persuadé qu'alors il serait appelé par son vrai nom pour justifier l'injustifiable. Par ailleurs, sans vouloir m'étendre sur ce sujet, cela correspond encore une foi aux atteintes à la liberté du citoyen qui va (pour moi) jusqu'a laisser le libre arbitre a chacun d'assumer ses responsabilités sans contrainte. Malheureusement une foi de plus, le sans grade est désigné comme le mouton noir par avance et sans appel. Nous vivons une époque formidable.
Adessias!
Dernière modification par Piquecul (08-01-2009 07:19:04)
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Monolecte a écrit:
... à laquelle sont confrontés des gens en situation de fragilité qui doivent cependant défendre leurs maigres droits à ne pas crever de faim...
- Est-ce la faim ou la fin qui justifie les moyens ?
- Si vous prenez parti pour l'un des deux camps, n'admettez-vous pas que l'autre, en toute réciprocité, puisse se défendre quand, statistiquement, "l'intention de fraude" est avérée ?
- Le rôle de l'administration est-il de gérer le bien commun ? Ce bien commun doit-il être défendu ? Contre qui (l'administration ou le citoyen) ? Jusqu'à qu'elle point ?
- Si l'administration trouve des moyens pour lutter contre la fraude dont les êtres humains sont capable, l'administration n'est-elle pas composée elle-même d'êtres humains, donc également capables d'abus ?
Ce qui me choque dans cette histoire, ce ne sont pas tant les moyens mis en œuvre qui ne donneront que des résultats aléatoires dont le traitement amènera certainement à des injustices avérées, que la définition du contribuable qui passe de "citoyen supposé exemplaire" à "fraudeur potentiel à démasquer".
En fait, on assiste à ce que l'on observe déjà dans d'autres activités, la dissociation subjective qui est faite entre "celui qui traite" et "celui qui est traité". Par exemple : dans l'hôpital, entre le personnel soignant et les malades (malades ou pas). En prison, entre les gardiens et les prisonniers (innocents ou pas). Dans nos points de vue, entre ce que nous pensons être et ce que les autres ne sont pas supposés être.
Les indices que nous ramassons pour traiter un sujet rassemblent-ils tous les indices à prendre en compte ou uniquement ceux qui vont dans le sens de ce que nous voulons démontrer ? Notre point de vue est-il complet ou simplement opportunément "dirigé" ?
Utilisons-nous notre "intelligence" à bon escient, ou intrumentalisons-nous notre intelligence ?
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