Agnès a ouvert ce nouveau sujet pour nous tous et je la remercie.

La battaille, pour ou contre cette constitution qui n'en est pas une, est littéralement cruciale pour nos sociétés et au-delà, pour nos descendants sur deux générations au moins.

Dans le camp des partisans du "oui", nous avons deux groupes :
- Le groupe des convaincus, UMP, la plupart des dirigeants politiques de la droite à la gauche en passant par les centristes et les Verts et en n'oubliant pas tout ce que la France compte de riches et de bourgeois.
- Le groupe des "contre" mais pour le "oui". Situation pour le moins paradoxale et inconfortable. On se rend compte de cet inconfort en lisant leurs réactions sur le forum interne d'altermonde. Ils sont contre cette fausse constitution mais veulent voter pour, prétextant que cela permettra d'abolir le traité de Nice alors que celui-ci et les autres, sont inclus dans la fausse constitution. Ils espèrent, comment ne pas être désolé de cette naïveté majeure, pouvoir, par la suite, changer de l'intérieur tout ce qui ne va pas dans ce texte. Comment ne se rendent-ils pas compte que les rédacteurs du texte qui se veut constitutionnel, mais qui ne l'est pas, on tout prévu pour s'assurer du blocage de la situation ? Ce qui permet à Valéry Giscard d'Estaing, avec son aplomb ordinaire de claironner que la Constitution est en place pour les cinquante prochaines années...

Dans le camp des partisans du "non", nous trouvons également deux camps n'ayant pas les mêmes motivations :
- Le camp des "légitimistes", autrement dit des gens qui nient la nécessité européenne pourtant largement démontrée par l'histoire des deux derniers siècles. Ce groupe est celui qui veut garder la France en l'Etat, c'est-à-dire un pays de plus en plus minuscule dans la réalité mondiale de ce temps, un pays recroquevillé sur lui-même. On y trouve notamment le FN avec Le Pen et le parti de M. De Villier.
- Le camp des partisans de l'Europe mais adversaires résolus du néolibéralisme irrespectueux de toute dignité humaine. Nous nous situons dans ce groupe, bien évidemment.

Et puis, et puis, il y a le parti largement majoritaire à l'heure actuelle, celui des indécis.  C'est en direction de ces gens que nous devons travailler, non pour les obliger à voter comme nous, mais pour les amener à la réflexion afin qu'ils puissent se déterminer librement.

Voilà le défi qui nous est lancé. Il ne nous reste pas beaucoup de temps, Jacques Chirac voulant user de son droit de "magouille" :onfire: pour avancer la date du vote. Au mieux, nous avons un tout petit peu plus de deux mois. Nous ne disposons évidemment d'aucun media ceux-ci étant totalement réquisitionnés par les tenants du "oui". Logique car le monde de l'argent-dieu ne peut tolérer un autre avis que le sien.

Si vous pensez que les articles publiés sur altermonde sont clairs, peuvent faire réfléchir, alors invitez vos amis, connaissances et famille à venir lire ces textes.

Bon courage, bonne bataille !

Ce n'est pas un jeu, hélas, c'est notre avenir commun qui va se jouer au mois de mai...