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#1 02-02-2008 04:00:09

Minium
Nain connu
Date d'inscription: 02-02-2008
Messages: 2

Jardin potager

Ce n'est pas encore directement de la cuisine, mais ça le deviendra dans quelques mois tongue

Ici à la campagne on n'a pas vraiment de magasins discounts, et les fruits et légumes sont hors de prix (le filet de 10 kilos de grosses patates moches à 15 € nous est resté en travers de la gorge et ce n'est pas le pire des exemples). Les légumes bios des petites épiceries, vraiment pas les moyens non plus.

Cette année va être financièrement difficile (euphémisme) pour pas mal d'entre nous, et produire ses légumes peut être une source d'économies importantes. En plus cela permet de retrouver leur vrai goût et de s'assurer qu'on ne se gave pas d'OGM irradiés privés de leurs éléments nutritifs bénéfiques (tiens, d'ailleurs Kokopelli a perdu son procès, ça ne va pas s'arranger).

Un petit mot donc, pour rappeler qu'il est temps de commencer à réfléchir sérieusement à l'organisation de son jardin pour la saison.

Bien entendu, tout le monde n'a pas la chance d'avoir le terrain pour le faire. Mais tentez de négocier quelques mètres carrés chez un ami, échangez des légumes à un producteur local contre un service ou autre chose, rapprochez-vous d'une AMAP, en bref essayez de réduire le nombre d'intermédiaires entre le producteur et le consommateur.

Une des conséquences de ces démarches est que les produits seront meilleurs, et on sait bien que la qualité des ingrédients fait toute celle du plat ! wink

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#2 02-02-2008 10:35:26

Monolecte
Site Admin
Lieu: Groland
Date d'inscription: 22-05-2004
Messages: 486
Site web

Re: Jardin potager

Il y a d'autres possibilités : une jardinière sur le balcon (au moins pour les herbes aromatiques) ou aller faire un peu chier la mairie du bled pour savoir s'ils ont des jardins ouvriers sous le coude ou des terrains laissés en friche qui pourraient faire l'affaire. J'aime beaucoup l'idée des jardins ouvriers : laisser un carré de vert à ceux qui habitent dans le béton gris et qui ne partent jamais en WE, avec un cabanon, ça fait un endroit où les gens respirent et font quelque chose d'intéressant et d'utile. En plus, ce n'est pas juste MON petit jardin à Moi tout seul, mais en général, il y a plein de petits jardins : on rencontre des gens, on se prête les outils (si on est vraiment malin, on les mutualise pour que ça coûte moins cher) et on se fait des apéro-barbeck avec les voisins en regardant les tomates pousser.
Résultat : pour pas cher, une soupape de décompression, une source de produit sains et un lieu de convivialité. Et comme ça, les gens mieux à faire le dimanche que d'aller pousser un caddie!big_smile


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#3 07-02-2008 20:05:20

Claudia
Nain connu
Date d'inscription: 06-02-2008
Messages: 9

Re: Jardin potager

Hello !
Commencer par le coin popote , ça me va .
Néanmoins , douce utopie que de croire que les jardins ouvriers sont encore accessibles dans les grandes villes .
Si ....aprés avoir attendu son tour quelques années sur une liste d'attente .
Bref , dans les trés gros bleds , ils font partie du luxe .

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#4 07-02-2008 21:30:54

Monolecte
Site Admin
Lieu: Groland
Date d'inscription: 22-05-2004
Messages: 486
Site web

Re: Jardin potager

Avec les municipales qui avancent avec leurs grands sabots, c'est le moment où jamais de mettre la pression avec un programme de jardins ouverts aux rats des villes wink
Parce que bien sûr, si on laisse faire, ce sont les promoteurs de résidences de standing qui vont récupérer les terrains en friche...


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#5 16-10-2008 02:18:30

cultivetonjardin
Nain connu
Date d'inscription: 15-10-2008
Messages: 9

Re: Jardin potager

Ah, c'est rigolo, ce sujet lancé en février et qui n'aura vécu que sept jours, le temps pour le grand lapin de créer le monde. "La constance du jardinier", sans doute?

Le thème du mythique Festival des jardins de Chaumont sur Loire était, cette année, "Jardins partagés". Et il y avait une expo sur les jerdins ouvriers, crées par l'Abbé Lemire en 18**, et dénommé, par les bourgeois de l'époque, "jardins de la racaille". Un jardin partagé, il y en a un tout près de chez ma fille dans le 19ème. Terrain vague concédé par la Mairie de Paris à une association qui s'engage, en échange, à un certain nombre de choses, en particulier à une relative liberté d'accès. Cet automne, il était en pleine forme, fleurs et légumes.

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#6 16-10-2008 09:04:54

Monolecte
Site Admin
Lieu: Groland
Date d'inscription: 22-05-2004
Messages: 486
Site web

Re: Jardin potager

Je trouve cette idée de jardins ouvriers, partagés, mutualisés fondamentale à plus d'un titre : les personnes les plus modestes de notre société sont coupés de tout lien avec la nature et sont dépendantes à 100% de la grande distribution pour leur alimentation. Or cette dépendance est très dangereuse pour eux. On a déjà vu comment les pauvres ont dû renoncer aux supermarket traditionnels pour se rabattre sur des discounters où la qualité est à peu près aussi relative que dans le reste de la distribution (une usine pour tout le taboulé de France...), mais où le choix est restreint : peu de variété, alors que la variété est fondamentale pour des omnivores comme nous. L'étage suivant de la fusée, c'est que quand l'argent vient à manquer, les pauvres ne peuvent plus bouffer : c'est là le mécanisme de la crise de la faim, bien plus importante que la crise de foie de ceux qui se sont gavés sur le dos des autres. Dans les pays où il y a des émeutes, la nourriture ne manque pas : elle est juste devenue inaccessible pour les pauvres. Les Irlandais sont morts de faim en 1848 alors que leur île exportait du blé par navires antiers vers l'Angleterre... ne jamais oublier ces choses simples. Le fait que les pauvres ne bouffent que quand les riches le veulent bien. D'où la nécessité de doiversifier les approvisionnements et d'autoproduire, pour limiter le plus possible une très prévisible rupture entre le prix des denrées et les moyens de ceux qui doivent les acheter.

En deuxième lieu, les jardins sont des lieux de reconquète sociale : beaucoup de gens sont cantonnés (assez volontairement de la part des autorités) dans des rôles passifs d'assistés. Ils sont dépossédés du droit de décider de leur vie dans toutes ses facettes, ils sont isolés et ont intériorisé leur propre inutilité. Difficile dans ces conditions d'éduquer des gosses ou sortir de la mouise. Produire quelque chose avec ses main, nourrir sa famille, offrir à des amis les fruits et les légumes de son jardin est une source de fierté. Sans compter que les jardins mutualisés peuvent créer du lien : échange de savoirs, d'outils, de graines. Un but : pique niquer le dimanche en famille sur sa parcelle.

Ceci doit s'accompagner de politiques locales volontaristes : des animateurs de jardins me semblent assez important pour piloter le projet et éviter que les énergies se dispersent et s'épuisent...
Ensuite, on peut passer aux ateliers mutualisés...


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