Pour ma part, Jean, je ne parlerai pas de pessimisme mais de travail à effectuer vers soi-même, et ce travail nous amène aussi vers les autres...
:noodleman:

Je m'explique...

Si on fait en sorte que notre désespoir ne soit que passager, eh bien en dégageant du bonheur (qui n'a rien à voir avec la recherche illusoire de l'acte aveugle de consommation qui consiste à combler un vide et qu'on prend pour le bonheur), en dégageant du bonheur, donc, par un travail introspectif (et donc non violent), on peut agir sur l'extérieur...

Je pense que cette force extraordinairement créatrice peut venir à bout du capitalisme, et même du malheur, mais ça commence par un long processus de travail sur soi, avant de vouloir changer le monde,... parce qu'on emprunte d'autres voies plus subtiles, donc en apparence dérisoires, mais tellement plus fécondes...

C'est d'ailleurs cette voie qu'on emprunté Gandhi, Mandela, et bien d'autres

Bon, je vais laisser se reposer les neurones un peu... @+ les gens

Je voudrais répondre à la fois à Ma et à Manu  :biggrin:

Oui, Manu, le travail sur soi est nécessaire. Comme nous sommes en constante évolution, tout au moins si nous savons nous éloigner des valeurs de ce temps, argent, paraître, consommation, ce travail ne finit jamais. Et de la qualité, mais plus encore de la sincérité de ce travail,  va dépendre notre vitalité dans le combat, mais aussi la lucidité que nous pouvons  acquérir. Le plus souvent, d'ailleurs, ce fut en tout cas vrai pour moi, ce travail nous est imposé par les circonstances, en l'occurrence par toutes sortes d'épreuves. Là, nous pouvons louper le coche si nous en restons aux apparences de l'épreuve. Mais si nous avons la possibilité et la volonté de regarder plus loin, alors nous voyons que le plus grand nombre des épreuves  que nous prenons en pleine figure, n'est jamais que le résultat de nos manquements, de nos démissions, de nos paresses aussi.

Quant à utiliser les méthodes de nos adversaires, Ma, oui, mais seulement sur certains points. Pour ma part, lorsque j'utilise ces choses que j'ai apprises lors d'une formation il y a dix ans, je ne le fais pas pour manipuler, donc tromper ceux pour qui j'écris, mais pour démonter le plus méticuleusement possible les pièges que nous tendent nos adversaires. Je n'ai pas la prétention d'y arriver à chaque fois et sans doute, de temps à autre, je me fous dedans et jusqu'au coude encore...

Ce sont en fait les défauts de l'adversaire que nous devons utiliser, comme au judo, mais pour le combattre. A ce stade de combat, il est plus qu'utile quand on le peut, d'utiliser les défauts toujours visibles liés à l'orgueuil de nos adversaires ou aux conséquences de cet orgueil. Lorsqu'on parvient à déchiffrer ça, on peut remporter de grosses victoires ! :pirate2: