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#1 16-09-2004 09:58:28

Monolecte
Site Admin
Lieu: Groland
Date d'inscription: 22-05-2004
Messages: 486
Site web

le marché amoral

Tout doit être marché, seul le marché peut auto-réguler le tissu social!

Mais le marché n'a pas plus de tête que de coeur, il fait son beurre sur le malheur et tout ce qui peut se vendre s'achète, la seule valeur qui reste est monétaire!

Petit article sur l'internationalisation et l'extension du marché de la pornographie et ses conséquences : les viandards sont parmis nous!

La dictature des marchés du sexe

Il y a une vingtaine d'années, lorsque je me suis intéressée à la pornographie à titre de journaliste féministe, le libéralisme économique n'avait pas encore fait d'elle l'un des principaux fleurons des marchés mondiaux.

Il était difficile de prévoir, qu'à l'aube du XXIe siècle, la mondialisation capitaliste et le développement des technologies de communication hisseraient les industries du sexe au sommet des marchés économiques mondiaux. La pornographie n'a cessé d'étendre ses marchés et d'accroître ses profits, notamment en diversifiant ses produits et ses moyens de production, et en recrutant de nouvelles clientèles chez les femmes et chez les jeunes. Ce qui devait être liberté est devenu obligation. Nous n'avons plus le choix de consommer de la pornographie : elle s'impose à nous dans tous les médias et jusque dans nos messageries personnelles. Internet lui a ouvert une voie royale : au moins 50% des 400 millions d'internautes recensés dans le monde visitent des sites pornographiques, selon Richard Poulin, auteur de "La mondialisation des industries du sexe", qui sera publié à la fin d'octobre aux Éditions Interligne.

La déréglementation totale de la pornographie dans les pays industrialisés a contribué à hypersexualiser les sociétés, à érotiser et à banaliser la violence, les rapports de domination et le sexisme. La pornographie est entrée dans la vie intime et transforme subrepticement les rapports entre les femmes et les hommes. Son omniprésence joue sans doute un rôle important dans la sexualisation précoce des filles qui sont devenues plus vulnérables à tous les abus. Il ne fait aucun doute que la libéralisation de cette industrie a haussé le seuil de tolérance à l'égard de l'exploitation d'enfants de plus en plus jeunes comme « produits » et comme consommateurs. En 1995, la pornographie infantile ou pseudo-infantile (kiddie ou chicken porn) représentait déjà 48,4% de tous les téléchargements des sites Internet commerciaux pour adultes et, en 2003, le nombre de sites pédophiles connus avait augmenté de 70%.

Pouvions-nous imaginer que la représentation pornographique s'imposerait dans les sociétés occidentales comme le modèle sexuel dominant et que militer pour la libéralisation de la prostitution, corollaire de la pornographie, serait vu comme une position « progressiste » ? Aujourd'hui, les domaines qui ne font pas appel au sexe pour séduire leur clientèle font figure d'exception. Nombre de médias cherchent à tirer profit de certains fantasmes masculins alimentés par la pornographie. Le plus populaire de ces fantasmes est qu'un corps féminin désirable est nécessairement un corps jeune, et de plus en plus jeune, « pornographié » et « prostituable ». Imprégnés de cette propagande, certains se sont même convaincus que l'accès à ce corps est un droit fondamental et ils trouvent des encouragements chez des militantes qui voient dans la prostitution un « service social » nouveau genre.
[url=http://sisyphe.org/article.php3?id_article=1283]
La dictature des marchés du sexe[/url]

La prostitution, un "droit des femmes" ?

Le trafic sexuel des femmes n'épargne pas le Québec

Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui

Le débat sur la prostitution : quelle libération sexuelle ?

Toute vérité est bonne à dire : témoignage d'une ex-prostituée
[url=http://sisyphe.org/rubrique.php3?id_rubrique=12]
Dossier Prostitution : tous les articles du site[/url]

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#2 22-09-2004 15:35:18

Blézy
Petit scarabée
Lieu: Ardenne Belge
Date d'inscription: 26-05-2004
Messages: 19

Re: le marché amoral

Je savais que c'était grave, mais pas à ce point. Cinquante pour cent des internautes sur les sites pornos !
Je suis de plus en plus convaincu qu'il est urgent d'aborder la question de la "crise sexuelle du néo-libéralisme".
La frustration sexuelle des masses n'a jamais été aussi grande, et le nouveau puritanisme consiste à nous faire croire que la pornographie est LA SEULE forme de sexualité ( ce qui n'est pas nouveau: mais pour y arriver on nous noie sous un déferlement pornographique) des magazines de toute nature donnent des "conseils", la sensation naturelle de la vie n'a jamais à ce point été étouffée. Je crois qu'il y alà matière à article, et je compte m'y mettre...


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#3 22-09-2004 17:06:11

Monolecte
Site Admin
Lieu: Groland
Date d'inscription: 22-05-2004
Messages: 486
Site web

Re: le marché amoral

:bounce: Youpi! un article smile


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#4 25-09-2004 18:36:56

Patrick MIGNARD
Nain connu
Date d'inscription: 26-06-2004
Messages: 11

Re: le marché amoral

Son amoralité, le marché la revendique, ou plutôt, les adeptes du marché comme seul élément de régulation sociale, revendiquent son amoralité… Amoralité et non immoralité. En effet ils considèrent que le marché est un processus neutre, socialement neutre, humainement neutre qui est donc suceptible d’affecter les ressources et de distribuer les richesses avec un maximum de rationnalité, d’afficacité, autrement dit de neutralité. Et sur un plan de rationnalité pure ils ont… raison.

Le problème c’est qu’un groupe humain non seulement ne fonctionne pas sur un modèle de rationalité pure, mais que d’autre part les rapports sociaux, c'est-à-dire la forme des rapports qu’entretiennent les individus entre eux dans l’acte de production et de distribution des richesses ont une essence politique (au sens noble du terme) et ne sont pas issus, comme chez les animaux d’un déterminisme génétique naturel (voir les structures dites « sociales » chez les animaux dits « sociaux »).

Le problème du marché c’est qu’il s’agit donc d’un système de fonctionnement automatique qui régule, ou est sensé réguler une réalité humain basée sur la subjectivité et l’éthique.

Le marché, tous les marchés sans exception reproduisent donc, en les systématisant et en les amplifiant, les conséquences de la non prise en compte d’une éthique sociale qui serait basée sur la reconnaissance de l’individu en tant que tel. Que ce soit le « marché du travail », les marchés financiers, celui des fruits et légumes ou du sexe, aucun ne fait exception.

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#5 26-09-2004 09:57:27

Monolecte
Site Admin
Lieu: Groland
Date d'inscription: 22-05-2004
Messages: 486
Site web

Re: le marché amoral

C'est tout à fait dans ce sens, Patrick, que j'ai choisi le mot "amoral" plutôt que "immoral".

Mais effectivement, comme tu le dis, à force d'être "sans morale", on est sans éthique, même sans humanité, et là, on rejoint l'immoralité, ce qui se fait contre la morale.

Science sans conscience n'est que ruine de l'homme, mais cela marche avec tous les domaines de l'activité humaine! sad


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#6 20-10-2004 21:59:17

Etienne
Petit scarabée
Lieu: Ile de France
Date d'inscription: 16-10-2004
Messages: 18
Site web

Re: le marché amoral

Ok pour la morale, mais tant qu'il s'agit de ça, chacun peut voir midi à sa porte. Avec la pédophilie, la pornographie s'est aussi emparée de la liberté. Si bien qu'avant d'en faire un débat "morale" il faut d'abord règler ce problème qui touche au fondement du droit universel, celui du droit à l'enfance.
Avant tout, celui qui fait la pornographie c'est celui qui la regarde, parce que tout le monde copule, la seule différence c'est une caméra, donc la pronographie est une histoire de voyeur.


Homo homini lupus est
Plaute

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